samedi 2 janvier 2010

Notre jour de l'an 2010

Nous nous etions donnes rendez-vous, pour marquer d'une pierre blanche ce jour de l'an a l'autre bout de monde, sur un volcan, nous avions choisi le volcan Pacayan.
Avec ces 2500 m d'altitude, il domine Guatemala City, qu'il menace egalement puisqu'il est en eruption depuis plusieurs annees sans discontinue.
Nous avons quitte Antigua, qui se preparait deja aux festivites, vers 14h.
16h, nous etions a 1500 m d'altitude, fin pres pour commencer l'ascension.
Les enfants sont tous les deux "charges" sur un meme cheval et nous voila parti pour 1000m d'ascension.
La promenade commence doucement et nous sommes entoures d'une vegetation abondante et tropicale. Pour une fois, nous ne sommes pas seul, mais cette cohue est bon enfant, entre les marcheurs, les guies, les chevaux et les mayas (oui, ici ce sont des descendants des mayas).
Mais tres vite la marche se fait plus serieuse et les haltes s'imposent pour certains.
Isa en profite pour retrouver ce qui lui reste de poumons et moi, j'attends le cheval des enfants qui est toujours bon dernier.
Aloe se prend pour une vraie cow-boy et Hugo s'agrippe fortement au pomo de la selle en esperant ne pas tombe. Mais tous les deux sont gaga...


Trois quart d'heure plus tard, le foret s'interromp et nous tombons sur un gigentesque champs de lave avec au loin Pacayan tronant au mileu. Ce paysage donne la dimension de sa puissance, certes devastatrice, mais quelle beaute...


Et nous repartons, marchant dans ce decort lunaire. Le chemin est tres instable, la lave est cassante, nos pieds trebuches et nous progressons lentement.
Une demi-heures de plus. Les chevaux ne vont pas plus loin et les enfants mettent pied a terre et doivent continuer a pied.

La pente est encore plus raide, la lave est tres effritee et elle penetre parfois dans nos chaussures. J'encourrage les enfants dans leurs efforts et en leurs promettant un spectacle grandiose. Encore une fois, les enfants nous etonnent de courrage, parce qu'ils soufflent, tombent et se relevent sans rien dire et continuent, allant au meme rytme que tout le monde.
Apres donc pres de deux heures d'effort, nous marchons a present sur un terrain plat. Nous voyons que cette lave est beaucoup plus recente et en plus une chaleur intense s'en degage.

Et tout d'un coup, c'est l'emerveillement.


La lave devant nous, qui s'ecoule doucement mais a un rytme soutenu. Sous nos pieds aussi elle coule et sa chaleur transperse nos chaussures. Le spectacle est splendide. Une nouvelle fois, nous voila en presence de la nature en train de construire notre Terre, la sous nos yeux.


Depuis le pied du volcan jusqu'a son sommet, il y a 2500m de dinevle. Du coup, nous avons une vue a 180 degre de la vallee. Sous nos pieds une mer de nuages, transpersee par trois autres volcans nous faisons face. Encore une fois, la nature nous coupe le souffle par sa beaute et son gigantisme. Le soleil vient paufiner et saluer ce spectacle par un couche flamboyant.




Isa, Hugo et Aloe ne pourront s'empecher de jouer avec la lave. Mais ca brule tellement le visage...





L'heure du retour ne tarde pas a sonner, la nuit tombante oblige.

La premiere heure du retour est tres difficile et epique mais elle se passe presque sans encombre, abstraction faite de deux trois chutes d'Isa avec Aloe mais sans gravite.
Les enfants retrouvent leur cheval pour finir la descente. Aloe est toujours aussi ravi et fiere et Hugo est nettement moins inquiet.
Nous, nous redescendons tranquilement accompagne par le clair de lune.
Depuis 16h de cette journee, nous vivons un reve, une feerie, un moment suspendu dans la magie du bien etre, de l'emerveillement, a l'ecoute de la nature et de sa force constructrice et sa beaute. Tous les quatre sommes transportes par nos emotions. Magique...
Nous rentrons a Antigua.
La fete a deja commence lorsque le shuttle nous depose.

Nous nous frayons difficilement un chemin jusqu a notre hotel afin de nous decharger pour etre plus leger pour replonger dans les festivites.
La foule est nombreuse et on la sent joyeuse avec une envie irresistible de faire la fete.
Certaines rues sont condamnees aux voitures parce que des animations ont pris place en leurs milieu: groupes folkloriques, groupes "ambiance" maya, spectacle de mime...
Nous nous melons joyeusement a cette foule avant de rejoindre notre restaurant guatemalteque.
Notre diner avale, nous nous empressons d'aller sur la place principale. Nous y croisons quantite de gens avec soit des oreilles de Mickey ou des cornes de diable illuminees, ou avec des chapeaux oranges, jaunes... Sur la place, la foule est immense et plusieurs groupes aux styles bien differents se produisent. Nous faisons le tour de place. En chemin, les enfants s'arretent au pres d'une famille guatemalteque dont les enfants jouent avec des petards. Nous ne sommes pas la depuis plus de deux secondes, que Aloe et Hugo se voient offrir des petards. Les voila en train de jouent avec. Nous echangeons quelques mots avec eux en francais et nous continuons notre tour.
Plusieurs fois nous nous arretons pour admirer les feux d'artificies partant de toute part, ou pour regarder les gens faire la fete.
Puis, nous tombons sur un groupe bien typique des caraibes. L'ambaince est y festive et les gens dansent. Isa essaye de m'entrainer a danser mais je commence par refuser. Puis je me laisse aller par le rytme et l'ambiance amicale qui reigne autour de nous. Et nous voila en train d'esquiser des pas de danse (oui, pour ceux qui l'ignore encore, la danse n'est pas mon premier talent) mais l'essentiel est de partage ce moment ensemble. L'heure fatidique arrive, les feux d'artifices redoublent d'intensite, a droite, a gauche, devant, des quatre coins de la place, tous aussi beaux, hauts en couleur et bruyant mais ca reste beau, c'est un peu comme si chacun d'entre eux se repondaient.

Minuit.

Nous nous souhaitons bonne annee ensemble.
Mais a notre grande surprise, les guatemalteques autour de nous, nous souhaitent egalement une bonne annee. Tout le monde fait la fete, tout le monde danse, tout le monde profite et il y en a du monde... Ici le Jour de l'an se fete dans la rue et avec les autres.
Le groupe reprend de plus bel et nous aussi nous reprenons notre choregraphie. Les enfants en profitent pour nous mettre des petards sous les pieds. Ils explosent aux pas cadences de nos mouvements gracieux.
Ce jour de l'an que nous avons souhaite si particulier, a depasse nos esperances. Cette fete restera pour nous tous graver dans nos memoires comme unique, fantastique, franternelle et tres festives.
Nous nous resignerons a nous coucher behat vers 2 heures du mat, les enfants ayant rendu les armes.
Voila comment se passe un jour de l'an dans les caraibes.

Bonne annee 2010 a tous

On vous aime

Les 4 poirots

Ps: en cliquant sur le lien, vous aurez acces a notre superbe mini video du jour de l'an sur la place principale d'Antigua

6 commentaires:

  1. Joyeux Noel et Bonne Année à toute la famille !
    de la part de Gina, Sandrine et Cédric.

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  2. Aviez-vous pensé à apporter des saucisses? Elles auraient été cuites à point...tsoin tsoin tsoin...
    et cela aurait été le Pérou...hou hou hou...

    Emma et tonton Jean-chri...hi hi hi...

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  3. Manu, nous te savons fin danseur de pogo!
    Pour le reste, Is qui devait( en principe, cf son cadeau d'anniversaire), prendre des cours de Tango à Buenos Aires, a du être une excellente cavalière!
    A quand les photos?

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Enchainement après la lave (une petite blague):
    Ce sont Sarkozy, Barack Obama et Zapatero qui arrivent au ciel, ou plutôt en enfer. Le diable s'adresse tout d'abord à Obama : "Bon, en tant que ex-président, vous avez le droit de passer un coup de téléphone aux États-Unis". Obama s'exécute et 10 minutes après, le diable demande 1 million d'euros à Obama... "C'est cher !" ; "Ah ouais, c'est cher mais c'est le tarif pour l'Amérique". Puis c'est au tour de Zapatero. Dix minutes après, le diable lui demande 800 000 euros, tarif pour l'Espagne. Puis vient Sarko... Dix minutes plus tard, le diable lui demande 1 euros 50. Sarko est un peu surpris et demande pourquoi lui paye si peu. Le diable lui répond alors :
    "Ben, avec toutes les grèves en France... Les manifestations... Les licenciements... Les impôts... Les taxes... Les sanctions... Les amendes... Les sans-abris... Bref c'est la merde totale, et toute cette merde, c'est un véritable enfer... Et d'enfer à enfer, c'est tarif local !"

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  6. Salut a vous tous !
    Je ne suis pas une lectrice assidue car nos connexions sont rares...mais, quelle verve ont ces ecrivains ! Je suis en admiration !!!
    Meilleurs voeux et bonne continuation a vous 4
    Raphaele, Cedric

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