samedi 17 octobre 2009

Premiere grosse frayeur

Vous vous souvenez du message qui raconte le passage en Bolivie. Eh bien, ce n'est qu'une partie de l'histoire.
Tout d'abord, mettons les choses au clair.
Nous avions prevu de rejoindre Sucre rapidement et d'y sejourne pour nous acclimater a l'altitude afin d'eviter le mal de l'altitude. En effet, c'est un mal rare mais dans des cas tres rares, c'est tres dangereux voir mortel si il n'est pas soigne a temps. Les symptomes: mal de tete, vomissements, perte de l'appetit. Dans cet ordre precis. On peut monter en quelques heures a de tres hautes altitudes et en redescendre rapidement sans aucun probleme. C'est plus delicat si on reste plusieurs jours. Ce mal se declare en general au bout de 24 a 48h apres l'arrivee en altitude.
Voila le decort est pose.

Nous voila donc dans notre bus parti de Villazon pour Sucre.
Au bout de 2h de trajet, Hugo commence a avoir mal au coeur, pour vomir quelques minutes plutard. Rien d'extraordinaire: en effet, Hugo est tres sujet au mal des transports, parfois meme sur autoroute. Au fil du temps, son etat ne s'ameliore pas et s'agrave meme par un mal de tete.
Pendant plusieurs heures, Hugo alterne avec les mals de tete, les vomissements.
Les heures passent et il continut de vomir, encore et encore.
Je suis dans un etat de panique encore inconnu pour moi. En effet, je pense au mal de l'altitude et je panique parce que je sais que nous sommes prisonniers dans ce bus jusqu a Potosi (seul ville avant Sucre ou nous pouvons trouver des infrastructures adequates) et je sais egalement qu'en cas de mal des montagnes, le temps compte et qu'il faut redescendre au plus vite. Je nous sens otage de la situation, impuissant.
Curieusement, Isabelle reste zen, confiante et penche plutot pour le mal des transports. Il est vrai que Hugo passe son temps a vomir mais son mal de tete est passage, donc nous ne sommes pas encore a cumuler les symptomes. Mais je ne peux m'empecher d'y penser.

Jusqu'a Potosi, Hugo a passe presque 15h a vomir.
Il a ete incroyablement courrageux, fort dans cette epreuve malgre cette douleur presente a chaque instant de cet interminable voyage. Je veux lui rendre hommage. Vraiment Imperial...

Des notre arrivee a Sucre, nous avons pris contac avec un medecin francophone.
Apres de longues minutes de consultations: il ne semble pas que ce soit le mal des montagnes, mais plutot une gastro, mais le verdict reste reserve. On lui fait trois injections pour traiter l'infection et pour arreter les vomissements. Danger principal pour le moment: la desydratation.
Le temps maintenant compte que ce soit pour la desydratation ou pour le mal de l'altitude.
3h du mat, l'etat de Hugo ne s'est pas ameliore.
Reveil du docteur, Gaston, et j'alerte mon frere Jean Christophe pour qu'il prenne contact avec notre assistance (depuis notre hotel nous ne pouvions telephoner en France et a 3h du mat tout etait ferme), pour avoir l'avis d'un medecin francais.
Efficacite fulgurante de tout le monde. Gaston est la pres a perfuser Hugo pour combattre l'etat de desydratation de Hugo et Jean Chris a deja prevenu l'assistance qui ne tarde pas a nous appeler a l'hotel. Je parle avec eux, Gaston parle avec le medecin de l'assistance.
Decision: perfuser Hugo a l'hotel tres rapidement.
L'urgence etait bien la apres plus de 18h a vomir, Hugo etait desydrate.
Reviel d'une infirmiere, recherche d'une pharmacie de garde...
Voila, Hugo est perfuse et maintenant il faut attendre pour voir comment son etat evolut et voir si il est necessaire de descendre en urgence en altitude.
Gaston vient a l'hotel pour surveiller Hugo toutes les deux heures.
18h, Hugo a repris des forces, il a mange un peu et surtout il ne vomis plus, plus de mal de tete et surtout, il boit.
Nous savons enfin que ce n'etait pas le mal des montagnes mais bien une gastro

Depuis que nous avons quitte Salta, nous avons veccu a 100 a l'heure, dans des etats emotionnels forts. Toutes la famille est fatiguee.
Maintenant est venu le temps d'un petit repos bien merite.

Nous avons appris qu'aucun de nous 4 n'a le mal de l'altitude.
Nous avons appris que l'assitance marche bien.
Nous avons appris que les enfants accusent le coup.
Nous avons appris que nous devons peut etre encore ralentir le rytme.

Mais encore une fois, la magie du voyage, c'est aussi les rencontres et si celle de ce docteur Gaston n'est pas insolite...

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