samedi 17 octobre 2009

Ha, la beaute de la Bolivie

Depuis le 14 octobre, nous sommes passes en Bolivie par une frontiere a plus de 4000m.
Nous avons tous fait notre premier 4000. Et ceci, les mains dans les poches.
C'etait magnifique et feerique en meme temps, parce que nous sommes arrives a la frontiere vers 6h30 accueilli par le leve du soleil. Notre premier 4000, le passage d'une frontiere salue par le soleil.

Mais, la se termine la feerie.
La Bolivie, s'est un autre monde, celui du Tiers Monde. Des le passage de la frontiere, on le voit, on le sent, c'est direct.
La ville frontiere s'appelle Villazon. Nous y avons attendu notre bus de 7h du mat a 18h30. Cette attente, certes un peu longue, nous a permis de nous impregmer de ce pays, puisque nous etions au milieu des boliviens. A premier a bord, ce sont des gens peu accueillant, peu ouvert, difficile a cerner. Mais, certains s'ouvrent et la, ils sont tres sympatiques.

18h30, le bus est enfin la.
Une epave: des bosses de partout, de la rouille et il manque la moitie du parbrise. On vous l'avait dit, c'est le Tiers monde.
Pas le choix, en route. Nous n'etions pas sortis de la ville que je comprends tout de suite que ce voyage sera le plus long et le plus penible jusqu a present. Il n'y a pas de route. C'est un chemin de terre, avec non pas des nids de poules (ca c'est bon pour les pays developpes) mais des trous, des crevasses... a tel point, que certains boliviens manifestent leurs effroits. Meme en 4x4, nous hesiterions de prendre ce chemin. En plus il fait nuit. Au bout de deux heures de trajet, nous tombons en panne. 30 mn plus tard, nous repartons. Une heure passee, nouvelle panne. Deux heures se passent et les payssages refusent de reprendre la route avec ce bus. Un semblant de revolte gronde. Au bout de trois heures, nous repartons dans le meme bus. Toujours sur un chemin defonce.

Nous aurons tout de meme une petite consolation: le leve du soleil sur le plateau andin a plus de 4000m, extaordinaire. C'est une vision sur-realiste. Le paysage, les couleurs, le silence, les odeurs, tout vous fait sentir instinctivement que vous n'etes pas n'importe ou. Vous resentez que vous etes ailleurs, sur un coin de planete privilegie parce que sauvage, ou fondamentalement la nature est toujours reine, grandiose.
On sent que ce plateau est vieux, qu'il a ete petri par le temps, par ces millions d'annees d'evolution, brasse, broyepar le temps, par l'erosion. On voit que le vent et l'eau ont eu raison de la terre, des roches. Elles ont cede en leur surface aux assauts de l'erosion. Tout est friable, un melange de sable, de caillloux aglomerespar le froid et le vent. C'est une terre usee et pourtant elle est encore belle.

16 heures ont passe. Nous sommes arrives a Potosi (4080 m). Cette ville est esclusivement tournee vers l'exploitation miniere de l'argent. C'est le plus grand gisement d'argent au Monde. C'est le coffre fort de la Bolivie. Lorsque l'on arrive a Potosi, c'est au dessu d'elle. Elle parait peu accueillante, presqu'hanarchique. On sent tout de suite que tout le monde ici est la pour les mines. Nous devions poursuivre notre chemin jusqu'a Sucre (2700 m) pour y faire etape pour parfaire notre acclimatation a l'altitude. Mais nous allons abondonne les boliviens restes dans le bus pour faire valloir "notre privilege d'Europeen", etre riche dans ce pays. Nous nous payons les services d'un taxi prive pour faire les 2h de routes qui nous separent de Sucre (12 € la course) afin de voyager dans des conditions plus agreables.

Nous avons quitte Salta (en Argentine pour ceux qui ne suivent pas...) le 14 octobre et sommes arrives a Sucre le 15 vers 15h. Nous avons passe un peu pres 25h de bus.
Nous sommes epuises.

Nous avons gravi a notre maniere notre prenier 4000 et meme nous sommes montes a plus 4500, mais pas sans efforts...

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